Le Conseil d’Etat rejette la requête de l’Association Environnement et Paysage en Haute Bretagne, dernier recours des opposants.

Ni les vues depuis le château de la Ballue, ni les aperçus depuis les paysages caractéristiques de l’arrière pays de la baie du Mont Saint-Michel et de Saint-Malo n’ont su infléchir la décision du Conseil d’État. La plus haute juridiction, et ultime arbitre‘ en matière d’éolien, était consulté en dernier recours le 13 janvier par l’Association Environnement et Paysage en Haute Bretagne et de Marie-France Mathon, propriétaire du château de la Ballue, situé à Bazouges-la Pérouse. Les requérants contestaient l’autorisation délivrée en avril 2019 par le préfet d’Ille-et-Vilaine et relevaient plusieurs points litigieux. Îls contestaient en premier lieu « les atteintes portées aux paysages et au patrimoine caractéristique » de la région. lis relevaient aussi le fait que «-l avis d’enquête publique avait été publié dans deux journaux régionaux ou locaux diffusés dans la Manche alors que le projet n’était pas implanté dans ce département » et que l’un des membres du conseil municipal de Marcillé-Raoul, Rémy Chevalier, aurait perçu une indemnité de la part de la société candidate, en tant que propriétaire de parcelles surplombées par les éoliennes.

Le Conseil d’Etat a rendu sa décision vendredi. I! confirme en tout point les avis rendus par le tribunal administratif de Rennes et la cour administrative d’appel de Nantes qui avaient précédemment rejeté les requêtes des opposants. {| souligne en outre qu’ «il n ‘est pas établi que M. Chevalier avait participé au vote du 9 avril 2015 par lequel le conseil municipal de Marcillé-Raoul avait délivré un avis favorable au projet ». Le recours de l’Association Environnement et Paysage en Haute Bretagne et de Marie-France Mathon est donc rejeté et l’autorisation d’exploitation délivrée à Boralex Energie Verte pour ce parc de six éoliennes est confirmée.

Frédérique JOURDAA Source Ouest-France